Lucy Clara Pruvost

Histoire

Née dans le centre hospitalier Saint Joseph, Saint Luc ; Maman n’arrêtait pas de me dire quand je lui posais des questions qu’elle avait mis au monde le plus beau des bébés en compagnie de sages femmes extraordinaire. Elle n’oubliait jamais d’ajouter sa petite note, disant qu’elle adorait me promener prêt de la grande baie vitrée de sa chambre, qui donnait sur le Rhône ensoleillé en ce beau mois de juillet. Encore aujourd’hui j’adore l’observer en train de parler de ce souvenir qui date de plus de vingt ans maintenant. Dans ces yeux persiste le pétillement d’une toute jeune maman regardant son nouveau né avec amour et aujourd’hui je comprends ça …

Je devenus, au fil des années, une petite fille pleine d’énergie, faisant tourner la tête de tout le monde en clignant des yeux deux fois d’affilés. J’étais jolie et je le savais, alors j’en jouais pour obtenir ce que je voulais. Mon père s’y faisait souvent prendre, se faisant gronder par ma mère quand il cédait à mes caprices, ce qui devait à ma mère le fait que je lui fasse la tête. Mon père professeur de math, ma mère était devenue femme au foyer pour m’élever moi et mon frère de 5 ans mon ainé. Et bien qu’elle ne travaillait plus, ce n’était pas pour autant qu’elle avait une minute pour elle. Pour me canaliser, on essaya la danse, mais j’étais bien trop énergique pour un hobby aussi calme. On essaya le cheval, j’en fis pendant trois ans, allant jusqu’au compet’ et ramenant quelques coupes mais une mauvaise chute m’a obliger à arrêter les concours. Aujourd’hui je monte occasionnellement.
Entre temps, il y eu le collège où comme toute adolescente on essaye de se montrer, de s’affirmer. C’est à cette époque que je compris que jouer la petite princesse pour papa ne fonctionnait plus, mes bêtises devenant bien trop grave pour ne pas être pris au sérieux.
Puis il y eut le lycée, où là une autre époque de ma vie s’y déroula. Adieu les âneries et bonjour les garçons. C’est d’ailleurs en première que je rencontrai celui qui changea le reste de ma vie.
Il ne fut pas le premier, ni le second, ni le troisième si je me souviens bien mais sans doute le plus importante. Entre lui et moi, c’était un amour inconditionnel, le premier que je vécût aussi fort, le premier à qui je donna tout, oui tout … Nous attendirent cinq mois avant de sauter le pas et encore aujourd’hui je ne regrette pas. La suite ne fut pas idyllique mais c’était le bon et encore aujourd’hui j’en suis persuader. Il n’empêche que le tableau rose tourna vite au gris foncé quand tout se compliqua. Des maux de ventre, des vomissements … Il ne fallut pas grand-chose avant que le verdict ne tombe. A 18 ans et demi, j’étais enceinte. Déjà secoué par la nouvelle mais obstiné par le fait que je n’avorterais pas, le climat familiale en pris un coup lors de ma grossesse, mes parent frôlant aussi le divorce. Les liens du sang furent pourtant plus fort mais pas ceux du cœur, le père de Ninon n’accepta pas ma décision de garder le bébé, qu’il considérait comme « prise seule » et rompu.
Je vécu alors ma grossesse entouré de mes amis et de ma famille mais son retour se fut lors de l’accouchement, où il prit son rôle de papa au sérieux.
De nouveau nous nous remirent ensemble pour casser quatre mois plus tard.
Aujourd’hui j’ai mon BAC en poche, avec bien du mal je vous l’accorde, je commence une licence de droit et suis de nouveau en couple mais pas avec le père de Ninon. Non lui et moi je pense que c’est totalement finis, mais pourquoi j’ai toujours ce picotement en bas du ventre quand il me sourit ou cette envie de cogner quand il embrasse une fille ?